vendredi 25 avril 2008

Les carnets secrets d'une fille de joie

INTRODUCTION

La prostitution, bien qu’elle existe depuis des siècles fait des ravages de nos jours.A travers les carnets secrets d’une fille de joie qui est une œuvre sociale ; Fatou Zalme une prostituée depuis l’adolescence, regrette ses actes immoraux.


PRESENTATION DU LIVRE ET DE L’AUTEUR

L’AUTEUR

BIOGRAPHIE

Patrick Gomdaogo Ilboudo est né le 18 février 1951 et décédé le 28 février 1994 soit à 43 ans.Il est né au quartier Bilbalgo de Ouagadougou.Il a fréquenté l’école primaire publique de baoghin de Ouaga, puis le collège privé Laurent Gilhat, actuel lycée saint joseph, mais il dut interrompre ses études secondaires après le BEPC pour travailler afin de payer les classes suivantes qu’il acheva au collège privé Volta, actuel SPA (secondaire le plateau) par l’obtention du baccalauréat en 1975.
Il a la licence de lettres modernes de l’université de Ouagadougou en 1978, puis la maîtrise en 1979 avant de rejoindre l’institut français de presse ( I.F.P) de Paris qu’ il fréquente pendant l’année universitaire 1979-1980
Il soutient sa thèse de doctorat du 3ème cycle en science technique de l’information à l’université de Paris II sur le thème : « La politique française vue par les fourneaux africains » par l’étude de quatre journaux : ehuzu fraternité matin, l’observateur et jeune Afrique.
De 1983 à 1985, il est nommé assistant à l’institut africain d’études cinématographique (INAFEC) de l’université de Ouagadougou.
En 1983 il crée le 1er mouvement associatif à caractère humanitaire international au Burkina Faso ; il crée aussi le mouvement voltaïque contre le racisme et pour l’amitié entre peuples devenu (MOVRAP) après le changement du nom du pays ;
En 1985 il passe le représentant de l’UNICEF à Ouagadougou comme chargée de presse ;
En 1980 Patrick va initier la création de la mutuelle pour l’union et la solidarité des écrivains (MUSE) avec d’autres écrivains comme Norbert Zongo et Ignace A.HIEN.


BIBLIOGRAPHIE

En plus de Carnet secret d’une fille de Joie, Patrick G Ilboudo est l’auteur de plusieurs œuvres tels que :

- LES TOILETTES : 1er prix de la série « nouvelle » au 1er prix national des arts et lettres en 1983.
- LE PROCES DU MUET : obtient le 2ème prix de la 1ère édition au grand prix sidwaya en 1986
- LE VERTIGE DU TRONE : 1er prix de la 1ère édition du grand prix du meilleur roman de l’imprimerie national du Burkina en 1990.
- LE HERO TETU ; grand prix littéraire de l’Afrique noire de l’A.D.EL.P en 1992.

Il est aussi l’auteur du « dytanié » l’hymne national du Burkina Faso ou l’hymne de la victoire ;
Le destin n’a pas permis à Patrick d’éditer son dernier roman intitulé « de la part du président déchu ».Malade Patrick s’éteint prématurément le 28 février 1994 à Paris.

L’ŒUVRE

Achevé d’imprimer le 30 septembre 1991 sur les presses de l’imprimerie national du Burkina pour le compte des éditions les mantes « Les Carnets secrets d’une fille de joie » est une œuvre romanesque de 189 pages subdivisés en 8 chapitres, comprenant un épilogue et un prologue.

RESUME DE L’ŒUVRE

L’auteur de ce roman Patrick G Ilboudo est burkinabé.C’est l’histoire d’une jeune fille nommée Fatou Zalme qui voit son destin changer suite à une grossesse indésirée à l’âge de 15 ans et à l’abandon du père de son enfant Bala Tondé qui était en 1ère.Après la naissance de son fils Ham, la misère et la marginalisation de Fatou Zalme la poussât à suivre les pats d’une de ses copines Hedy Zougmore qui était une prostituée.Malgré les conseils et les réprimandes de sa famille, celle-ci s’enfonçait de lus en plus dans son métier.Elle eut de nombreuses relations où elle rencontra plusieurs types d’hommes , surtout les politiciens.Elle eut deux opportunités de mariage, premièrement avec un handicapé qui l’apprit à aimer son fils et deuxièmes avec un blanc nommé Godefroy Deschamps.Ces opportunités tomberont à l’échec à cause de ses parents et d’un de ses clients le préfet maire de Balarasso.Une de ses relations avec un syndicaliste aboutit à un enfant malheureusement mort-né.
Un jour, Fatou Zalme fait le point de sa vie et eut d’énormes remords.Elle prit des comprimés pour se suicider.Après cela, elle se confiât à son demi frères Mita Wogada ou elle lui raconta tout ses aventures.Elle tomba dans un sommeil de mort et fut rapidement hospitalisée à l’hôpital Yalgado où elle fut sauvée de justesse.

ETUDE THEMATIQUE

THEMES PRINCIPAUX

La naïveté : la naïveté est un excès de crédulité, c'est-à-dire une simplicité de comprendre et de croire aux choses.Dans ce roman, la naïveté de Fatou Zalme se manifeste par les paroles mielleuses de Bala Tondé qui lui réjouissait le cœur (illustration page 18)

La prostitution : Les expulsions, les discriminations sociales, la naïveté, les abandons des enfants par leurs familles et la pauvreté font que plusieurs filles s’adonnent à la prostitution.Se référant au roman, Fatou Zalme est entrée dans la prostitution car, délaissée par le père de son enfant et marginalisée par sa famille et la société.De ce fait elle s’est alors mise à fréquenter les hommes, à devenir la femme du hasard pour juste une nuit.Le besoin financier avait alors fait d’elle une fille de joie( illustration page 19-20)
Misère sexuelle de l’homme :La pulsion sexuelle est certes un phénomène naturel, mais à la fois dangereux car si elle n’est pas maîtrisée elle peut conduire à des fins peu recommandables.L’homme a tendance à na pas pouvoir dans la plus part du temps maîtriser ses pulsions d’où sa grande dépendance sur le plan sexuel.De ce fait, il est aussi amener à vouloir satisfaire se désirs par des relations que ce soit conjugales ou plus souvent préconjugales ou encore plus grave illégitimes, car bon nombre d’hommes trouvent que leurs partenaires ne leurs satisfaisaient plus ou bien qu’elles manquent d’expérience.Ainsi ceux-ci vont vers les filles de joie pour plus de satisfaction ou pour plus de fantasmes et cela se qualifie d’infidélité.L’infidélité autant pratiquée par l’homme l’est aussi par la femme ( illustration page 126)

La confession : Fatou Zalme se confesse à son frère Mita Wogada .cette confession nous fait revivre toutes son histoire.


THEMES SECONDAIRES

L’amour : Dès l’adolescence, Fatou Zalme était amoureuse de Bala Tondé.Son amour l’aveuglait et la rendait naïve jusqu'à ce qu’elle soit enceinte de lui.
Il y avait aussi un handicapé qui aimait Fatou Zalme et son fils Ham.Il voulait l’épouser malgré sa profession (illustration page 44 et 45)
Fatou Zalme rencontrât aussi un blanc nommé Godefroy Deschamps qui voulait lui aussi se marier avec elle, même en cachette.Malheureusement les parents de Fatou et le préfet- maire de balarasso s’y opposèrent.

La marginalisation : Marginaliser une personne, c’est le mettre à l’écart, à la marge de la société.Cela est une chose fréquente dans le métier de prostituée car dans plusieurs sociétés, selon les coutumes, les prostituées sont considérées comme des gens de faibles moralités, impures physiquement et mentalement, de ce fait sont très souvent rejetées.
Aussi, Fatou a été victime de marginalisation (illustration page 15)

Solidarité : Dans ce roman, il se dégage une certaine solidarité entre les prostituées. (Illustration page 104)

La politique : le thème de la politique est dominante dans ce roman.En effet, au cours de notre études, nous avons rencontrés de hautes personnalités tels que le président de la république d’Ourcy, le ministre des affaires, le ministre de l’éducation nationale, le préfet maire et plein d’autres.
Nous avons aussi Yida, député du 13ème arrondissement de Koubry et président du parti du song.Nous notons ainsi que presque la moitié des clients de Fatou Zalme étaient des gens de hautes personnalités (Illustration page 22, 117)

L’escroquerie : Dans ce roman se dégage également une certaine forme d’escroquerie.Comme son nom l’indique, c’est une manière illégale de tirer profit sur une personne en le trompant.Fatou Zalme c’était ainsi associée à un imam pour escroquer les gens (Illustration page 111)

Les remords : Fatou Zalme vue que sa vie était faites de la prostitution et de la marginalisation.N’ayant pas tirée grand-chose de ce métier sans vocation elle eut des remords et se confesse auprès de Mita Wogada.C’est ainsi que tout au long du roman, la confession de Fatou Zalme est plus évidente jusqu'à sa tentative de suicide.

ETUDE DES PERSONNAGES

PERSONNAGES PRINCIPAUX

Fatou Zalme : Elle est le personnage principal de ce roman.Elle est de teint clair et de grande taille .Elle est la mère de Ham et le chouchou des Hommes.Elle se prostituait dans le but de subvenir à ses besoins financiers.C’est elle aussi qui raconte sa vie dans le roman.

Mita Wogada : Il est le onzième amant de Zalme (page 16).Fatou Zalme le considérait comme son frère.Il était le confident de Fatou Zalme.

PERSONNAGES SECONDAIRES

Ham : il est le fils de Fatou Zalme.Il est l’une des causes de la marginalisation de celle-ci.

Bala Tondé : il avait de beaux yeux, de frêles épaules.Il a enceinté Fatou Zalme lorsqu’il était en classe de 1ère.Il fuit ses responsabilités à la naissances de Ham.Après son retour de Tachkent il se maria à une autre fille mère en reniant son fils.

Hedy zougmore : Prostituée de son état, c’est elle qui entraînera Fatou Zalme dans la prostitution.

Yida : il était, le président du parti de song.Il était l’un des clients de Fatou. Il était infidèle à sa femme et au peuple.

Bondo Sama : C’était un syndicaliste.Il a été l’un des clients de Fatou Zalme. Elle était enceinte de lui mais accoucha malheureusement d’un mort-né.


AUTRES PERSONNAGES

La famille de fatou zalme : est composée par son père, sa mère, et son frère.Ils étaient contre le métier de fatou et son mariage avec l’handicapé et Godefroy Deschamps.
Tata : épouse de Yida, elle était contre la relation de fatou et son mari Yida.Elle était l’ancienne secrétaire permanente de l’association des femmes d’Ourcy.
Godefroy Deschamps : travaillait dans une association villageoise.Il voulait épouser Fatou zalme mais cela fut un échec.
Paul de Philipine : était le témoin de Godefroy Deschamps lors de son mariage.
Paradis confort : témoin de Fatou Zalme.
Eva la coquette : fille de joie et copine de fatou, elle la trahit en sortant avec un de ses clients.
Les clients de Fatou Zalme : ce sont le président de la république d’Ourcy, le ministre de l’éducation nationale d’Ourcy, le ministre des affaires étrangères, le maire et plein d’autres.

EVOLUTION DE L’INTRIGUE

vie paisible à l’adolescence
rencontre de Bala Tondé
amour
grossesse
rejet des parents
naissance de Ham
prostitution
remords
prise de comprimés
confession
tentative de suicide
Hôpital
sauvée de justesse.

RELIGION ET CROYANCE

La famille de Fatou Zalme croyait à l’islam.Malheureusement, celle-ci ne croyait pas en la religion musulmane puisqu’elle se prostituait.

BILAN D’ENSEMBLE

Ce qui nous a marqués : Nous avons remarqué que l’auteur utilise un registre de langue soutenu, aussi le roman est riche en proverbes.Nous avons remarqué aussi que les prostitués étaient solidaires entre elles et que la plus part des clients de celle-ci sont des grands hommes politiques.

Les leçons à retenir : les filles doivent éviter au maximum les rapports sexuels avant le mariage pour ne pas être confronté aux problèmes de Fatou Zalme.
Aussi, les garçons doivent prendre leurs responsabilités face aux actes qu’ils commettent.

PROVERBES
- Celui qui dort avec une tortue, ne se plaint pas de ces mauvaises odeurs.
- Il faut aller droit au marigot au lieu de le contourner.
- La vérité rougie les yeux mais ne les crève pas.


CONCLUSION

L’œuvre de PATRICK G ILBOUDO nous a permis d’avoir un bref aperçut sur la vie d’une prostituée.Nous pensons que cette œuvre est digne d’intérêt en ce qui concerne les faiblesses de la société.

mercredi 23 avril 2008

Une vie de Boy de Ferdinand Oyono

INTRODUCTION

L’oeuvre romanesque de Ferdinand Léopold Oyono « Une vie de boy » est une œuvre négro-africaine parue en 1956.Cette œuvre nous relate la vie d’un jeune nègre du nom de Toundi Ondoua pendant la colonisation.Ce roman dénonce l’injustice des blancs à l’égard des noirs.

PRESENTATION DE L’ŒUVRE

PRESENTATION DE L’AUTEUR

BIOGRAPHIE

Né en 1929 à Ebolowa dans la province du Sud au Cameroun, Ferdinand Oyono poursuit au lycée de Provins en France des études commencées au lycée de Yaoundé.Il réussit des études supérieurs de droit à la SORBONE avant d’entrer à l’Ecole National d’Administration (ENA) de Paris en section diplomatique.
Il débute en 1959 une brillante carrière de haut fonctionnaire avant de devenir ambassadeur du Cameroun dans divers pays (à New York, en Algérie, en Libye, en Grande-Bretagne et en Scandinavie).A partir de 1987 il participe à de nombreux gouvernements de son pays et assure la charge de différents ministères comme les Affaires Etrangères et la culture.

BIBLIOGRAPHIE

A la fin des années 50, Ferdinand Oyono publie en langue française 3 romans qui ont trait à la vie quotidienne en Afrique à l’époque coloniale.
Ces trois romans sont :
- Une vie de boy publié en 1956
- Le vieux nègre et la médaille publiée en 1956
- Chemin d’Europe publié en 1960

Ferdinand Oyono n’a pas exploré d’autres sujets en cessant d’écrire depuis 1960.

PRESENTATION DE L’ŒUVRE

Le roman est composé de 185 pages et est divisé en deux parties dont la première qui s’intitule « 1er cahier de Toundi » va de la page 15 à la page 106 et la 2ème intitulée « 2ème cahier de Toundi » va de la page 107 à 185.

L’INTRIGUE

RESUME DE L’ŒUVRE

Une vie de boy de Ferdinand Oyono est une œuvre qui nous relate l’histoire d’un jeune nègre du nom de Toundi qui s’enfui vers Fia ou se trouvait le père blanc suite à une bastonnade de son père.Celui-ci le conduisit à l’église St Pierre de Dangan où il devint le servant de messe et son boy.Il le baptisa sous le nom de Joseph et l’apprit à lire et a écrire.Après la mort du père blanc, il devint le boy du commandant.Là il commence encore une nouvelle vie mais sera plus tard confronté à de multiples problèmes qui le conduiront à la mort suite à un vol commis par sa camarade Sophie, la maîtresse de l’ingénieur agricole.

EVOLUTION DE L’INTRIGUE

Bastonnade infligée par son père.
refuge chez le père Gilbert.
Mort du père Gilbert.
père Vandermayer.
Nouveau maître : le commandant.
arrivée de Suzy
accusation de Toundi
arrestation de Toundi
maltraitance
mort de Toundi.


ETUDE THEMATIQUE

THEME PRINCIPAL

La ségrégation raciale : nous constatons dans notre roman que les blancs se considéraient supérieurs aux noirs.Cela se voyaient par la séparation des habitats (quartier blancs et quartier noirs) et aussi dans le domaine spirituel. (Illustration page 53-54)

THEMES SECONDAIRES

La violence : Elle se manifestait surtout dans les prisons.Les noirs étaient maltraités par les blancs sur leur propre terre.Il n’avaient aucun traitement de faveur alors qu’ils prônent l’amour du prochain.Le régisseur de prison faisait battre les noirs soupçonnés d’avoir commis un crime qui, souvent, sont faux.

L’infidélité : Dans le roman, l’infidélité régnait au sein des blancs.Nous pouvons prendre comme exemple la femme du commandant qui le trompait avec Mr Moreau le régisseur de prison.(Illustration page 101-102).

Religion et croyance : Ils étaient de religion chrétienne et croyaient en Dieu.Ils assistaient à la messe tous les dimanches.

La solidarité : Les noirs étaient solidaires entre eux.Cela s’est remarqué, lors de l’arrestation de Toundi avec les multiples visites qu’il a eut. (Illustration page 174-176)

ETUDE DES PERSONNAGES

PERSONNAGE PRINCIPAL

Toundi Ondoua : C’est le personnage principal dans ce roman.Il était Camerounais d’origine et il appartenait à la race des mangeurs d’hommes.Il était petit quand il s’est enfuit de chez son père suite à une bastonnade de celui-ci à la veille de son initiation.Il se réfugia chez un père blanc qui le baptisa sous le nom de Joseph et l’apprit à lire et à écrire à la paroisse St pierre de Dangan.Il fut boy du commandant après la mort du père Gilbert.Il était courageux, travailleur et aimé par tout le monde.Sa vie se termina par une fuite vers la guinée Espagnol.

PERSONNAGES SECONDAIRES

Père Gilbert : Homme blanc, aux cheveux semblables à la barbe de maïs, il s’habillait généralement d’une robe de femme.Prêtre, c’est lui qui apprit à Toundi a lire et à écrire et il était considéré comme le deuxième père de Toundi.Il était aimé par tous les indigènes de la paroisse.Il est mort suite à un accident par une branche d’un fromager géant sur la route de Dangan.

Père Vandermayer : Il est l’adjoint du père Gilbert.C’est lui qui le remplaça après sa mort.Il célèbre la messe aux grandes fêtes, et à la plus belle voix de la mission.Il est drôle et aime son métier.Il est aussi censeur des boys et des fidèles de la paroisse, mais les indigènes ne l’aimaient pas.C’est lui qui a présenté Toundi au commandant.

Le commandant : Homme musclé et trapus.Il a une mauvaise tête mais à un bon cœur.Il aimait ses boys et était respecté par tous.Il aimait également son métier.Il donnait souvent des conseils à Toundi et fut le deuxième et le dernier maître de Toundi.

Gosier d’oiseau : Il est le commissaire de police et semait la terreur à Dangan.Les nègres ne l’aimaient pas c’est pour cela qu’ils l’ont surnommé Gosier d’oiseau à cause de son cou interminable et souple comme un pique-bœuf.

Suzy : C’est la femme du commandant.C’est une belle femme blanche aux cheveux de couleur d’ébène, elle à des yeux d’antilope à la peau rose et blanche comme l’ivoire et de petites mains moites. (Son sourire est rafraîchissant comme une source, son regard est tiers comme un rayon de soleil couchant).Elle trompait son maris avec Mr Moreau.

Sophie : jeune, belle qui aimait l’argent.Elle était la maîtresse de l’ingénieur agricole et en même temps la boy cuisinière.C’est elle qui causa l’arrestation de Toundi en volant l’argent chez son amant.

L’ingénieur agricole : c’est l’amant de Sophie.C’est lui qui accusa Toundi d’avoir été le complice de Sophie.

Mr Moreau : C’est le régisseur de prison et l’amant de Suzy, la femme du commandant.C’est lui qui faisait maltraiter tous les noirs qu’on accusait avec ou sans preuve.

AUTRES PERSONNAGES

Baklu, Kalisia, Obebé, Mundin, La sœur de Toundi, le beau frère de Toundi, le cuisinier et le garde.
BILAN D’ENSEMBLE

Ce qui nous a marqués : La mort du père Gilbert, l’arrestation et la mort de Toundi nous marquèrent beaucoup.

Leçon à retenir : la leçon qu’on peut tirer de ce roman est que la gourmandise conduit lion même jusqu’à la mort.

Proverbes et phrases : l’auteur a recours à plusieurs proverbes et phrases pour se faire comprendre :
- Le lion aurait-il attendu le départ du berger pour venir dévorer la brebis ? (page 95)
- La femme est un épi de maïs à la portée de toute bouche pourvue qu’elle ne soit pas édentée (page 108).
- Le chien du roi est le roi du chien (page 32)
- La vérité existe au-delà des montagnes, pour la connaître il faut voyager.
- L’eau ne remonte pas à sa source (page 88)


CONCLUSION

L’œuvre de Ferdinand Oyono nous a permis d’avoir une notion sur les conditions faites aux noirs pendant la colonisation.Ceux-ci étaient exploités et maltraités et d’autres mouraient injustement, comme le cas de Toundi.Mais les blancs avaient-il besoin d’autant de violence pour pouvoir s’incruster chez les noirs ?

dimanche 20 avril 2008

les réalités de la société moderne dans Tribaliques

INTRODUCTION

Paru en 1971 aux éditions Clé Yaoundé, Tribaliques est un recueil de huit nouvelles.Cette œuvre de Lopès a remporté le grand prix littéraire de l’Afrique Noire en 1972.Henri Lopès, à travers les différentes nouvelles, nous fait les peintures de l’Afrique après les indépendances.Notre travail portera sur les réalités de la Sociétés moderne dénoncées dans cette œuvre.

BIOGRAPHIE

Né le 12 septembre 1937 à Léopoldville à Kinshasa,, Henri Mari Joseph est congolais( Brazza).Il fit ses études primaires à Brazza et à Bangui.Lopès poursuit ses études secondaires dès 1949 à Nantes puis ses études supérieures à Paris où il obtient sa licence en lettres en 1962.Muni d’une licence d’un D.E.S d’histoire en 1963, il enseigne aussitôt dans les lycées de la région parisienne de 1963 à 1965.Il fut membre du comité exécutif de la fédération des Etudiants d’Afrique noire en France et président de l’association des Etudiants congolais de 1957 à 1965.En 1965, Lopès retourne à Brazzaville où il enseigne l’histoire à l’école supérieures de l’Afrique Centrale.Il devient rapidement directeur général de l’enseignement du Congo de 1967 à 1968 puis ministre de l’éducation nationale de 1969 à 1971.En 1972, Henri est nommé ministre des affaires étrangères puis premier ministre de 1973 à 1975.De 1977 à 1980 il est ministre des finances.

BIBLIOGRAPHIE

- Tribaliques (recueil) 1971 éditions de Yaoundé.
- La nouvelle romance, en 1975
- Sans tam-tam en 1977
- Le pleurer – rire en 1982 présence africaine.
- Du côté du Katanga, vous qui pleurer, le mulâtre, avec Vent révolté de 1961 à 1963(Ouvrages collectif sous la présence de Edgard Fauvre, Editions UNESCO FAYARD)

PEINTURE POLITIQUE DE L’AFRIQUE APRES LES INDEPENDANCES.

LE TRIBALISME

Le tribalisme est un fléau social fondé sur la tribu.Ce fléau est dénoncé à plusieurs reprises dans ce recueil. Il se présente ainsi sous deux aspects :
MEFIANCE INSTINCTIVE A L’EGARD DES ETRANGERS : Gouverné par des cadres européens, l’Afrique après les indépendance connaît une certaines méfiance à l’égard des étrangers.Malgré l’effort des étrangers pour une nation, le comportement des indigènes était la distance.Cela se manifeste entre les individus exerçant un même métier, une même spiritualité et une même formation.Cela se perçois donc à la page 72 et 73.
LE FAVORITISME : Le favoritisme excessif est une caractéristique fondamentale de l’Afrique après les indépendances.Cette expression désigne alors la tendance à accorder des faveurs injustes ou illégales à un individu.Page 96.

L’ARRIVISME : Cette notion désigne le comportement de tous ceux qui tentent par tous les moyens de réussir ou d’atteindre leur but sans tenir compte des autres.Il est fréquent et se présente sous diverses formes :
LA DEMAGOGIE : attitude consistant à flatter un groupe ou une assemblée pour gagner sa faveur ou accroître sa propre popularité.Dans ce recueil, elle est illustrée dans la troisième nouvelle où Monsieur le Député prononce la nécessité de libérer la femme lors de ses discours.Cependant son comportement envers sa femme et ses enfants était totalement le contraire (page 54- 56).
LA DELATION : c’est la dénonciation inspirée par les motifs méprisables.Cette notion est illustrée à la page 101 et 83.

L’ARBITRAIRE ET L’ABUS (page 96-97)

L’arbitraire est un agissement non conforme à aucune règle ni à la loi.Il est dicté par les caprices de l’individu.Chaque acte arbitraire peut ainsi être assimiler à l’abus de pouvoir.

LES REGIMES POLITIQUES

Ici nous constatons que l’Afrique après les indépendances était gouverné par un pouvoir socialiste.Cette forme de régime politique était beaucoup appréciée.Cependant le communisme était rejeté. (Page 16 et 107 et 111).


PEINTURE SOCIALE DE L’AFRIQUE APRES LES INDEPENDANCES.

Après les indépendances, plusieurs fléaux sociaux marque l’Afrique :

LA JEUNESSE : En général, nous constatons que le comportement des jeunes est inappréciable.En effet, nous remarquons que les filles s’intéressent plus aux hommes qu’à leurs études.Quant aux étudiants, ils se préoccupaient beaucoup plus de l’ambiance, du divertissement et négligent leurs études.Nous pouvons constater cela à la page 30 avec le cas de Samba.Il ‘y en avait néanmoins qui sont ambitieux.C’est l’exemple de Mbâ, Elo et Mbouloukoué ainsi que Raphaël et Kodia.

LA CONDITION FEMININE : Deux grandes réalités précisée dans ce recueil expliquent la condition de la femme dans la société : l’exploitation de la femme et la prostitution :
- l’exploitation de la femme : dans la société les conditions de vie de la femme sont défavorables.Il y a l’exemple de la femme de Mr le Député qui était soumise à l’exploitation au mépris de son mari.Nous pouvons illustré cela à la page 91.IL y avait aussi Carmen qui était exploitée misérablement par sa patronne.
- La prostitution : dans cette œuvre nous constatons que la prostitution concerne non seulement les filles mais aussi les femmes liées surtout à leur situation.

La prostitution des jeunes filles : la prostitution des jeunes filles étudiantes est encore pire car nombreuses des filles ne pouvant pas s’en sortir financièrement s’adonnent à la délivrance.Elle est illustrée à la page 15 et aussi à la page 60 avec les serveuses de Marguerite.
La prostitution des femmes : les femmes veuves et célibataires ne se distinguaient pas des jeunes filles.C’est le cas de Marie Thérèse qui est la maîtresse de Mr le Député.Il y a aussi Marguerite, veuve qui est propriétaire du bar ‘’ venez – voir’’, qui se prostituaient avec les personnalités du pays ainsi que les étrangers.Elle a ainsi charmé le ministre de l’énergie pour avoir l’électricité dans son bar (page 60- 61)


LA MISERE : la misère est presque envisageable dans toute les nouvelles de ce recueil.Celle-ci se présente comme un fléau fondamental de la société moderne.Dans la nouvelle, elle est la cause de la fuite des cerveaux ainsi que la prostitution des jeunes filles étudiantes.Elle est aussi illustrée dans la nouvelle six ou Carmen va subir les vrai apparences de cette misère jusqu’a perdre son enfant (page 97)

LES RESISTANCES DE LA SOCIETE TRADITIONNELLE : A travers toutes les nouvelles de ce recueil on rencontre essentiellement trois grandes manifestation des résistances de la société traditionnelle :
les recours au fétichisme : dans ce recueil, de nombreuses personnes font recours au fétichisme en vue de résoudre leurs problèmes.Le fétichisme était ainsi vu dans la société africaine comme une force pouvant subvenir aux besoins sociaux ! Il est illustré à la page 39 ; 87-88 et 98.
La puissance de la famille : un effet notoire illustré par l’auteur de ce roman est la puissance de la famille.Dans la société africaine la famille à une grande puissance sur chaque individu.En effet personne ne peut prendre une décision quelconque sans l’accord et la consultation de la famille.Nous pouvons donc dire qu’en Afrique toute personnes vie pour et par sa famille.Cela se dépeint donc à la page 22 page 48 t à la page 88.
La perte de certaines vertus : Les comportements, attitudes, réactions des personnages au fil des nouvelles de ce recueil selon leur situation et leur ambitions expriment la disposition de la solidarité, l’honnêteté, la dignité et la sagesse africaine.


CONCLUSION

Dans cette œuvre, Henri Lopès évoque avec un esprit critique le comportement de certains personnages et les régimes politiques de l’Afrique après les indépendances.Il y a donc l’ambition de rétablir les vertus et les valeurs morales des africains.